Le codage d’une template ou d’un gabarit utilisé de manière récurrente pour les envois de campagne d’emailing est une source d’erreurs.
Chaque prestataire de messagerie interprète le gabarit selon ses propres règles, d’où une situation complexe.
Coder une template de A à Z requiert une expertise pointue et des compétences dans le domaine du html qui font souvent défaut à la plupart des entreprises qui expédient des emailings.
Face à ce contexte et pour faciliter les envois de campagnes, depuis une dizaine d’années, les plateformes se sont mises à proposer des modèles tout faits ou des blocs prêts à l’emploi pour réaliser ses propres modèles.
Quelles sont les principales erreurs à éviter et les 3 principales questions à se poser sur ce sujet ?
I Les 7 principales erreurs à éviter
Certaines erreurs sont récurrentes et faciles à éviter lorsqu’elles sont connues.
I.1 Erreur n°1 – Une template à vie
La template est codée et sa durée de vie est illimitée.
Une ossature identique de message facilite la lecture du destinataire.
Par exemple, sur une template de newsletter, des rubriques sont définies.
Le classement de l’information toujours similaire permet une lecture plus rapide pour le destinataire.
Pourtant, changer de gabarit est presque une obligation.
En effet, les filtres antispam scorent des modèles.
Avec un nouveau modèle, vous récupérez de la délivrabilité vers ceux qui n’ouvrent plus.
Aller vers le changement, l’inconnu est toujours une source d’anxiété.
Une solution possible pour réduire le risque, est de segmenter la base :
- conserver l’ancienne template pour les ouvertures récurrentes (xx campagnes sur les 6 derniers, xx est à définir),
- utiliser un nouveau gabarit pour les autres.
I.2 Erreur n°2 – Partir d’un modèle tout fait sans changement
Chaque plateforme a ses propres règles d’envoi.
Sur certaines, il est possible de travailler à la fois en fidélisation et en prospection.
D’autres permettent uniquement une de ces actions.
Partir d’un modèle sans changement est toujours risqué.
La template a été utilisée sur un message passé en spam, vous bénéficiez de l’historique du spammeur.
Pour éviter tout risque, la solution est de ne jamais utiliser sans changement un gabarit prêt à l’emploi.
I.3 Erreur n°3 – Du texte sur 2 colonnes au plus
La loi de la gravité est à considérer et elle s’applique pleinement sur du texte.
Le texte sur 2 colonnes est à éviter, il est difficile à lire.
Sur un équipement informatique, il n’est pas naturel de lire la première colonne puis de remonter pour lire la seconde. Ce comportement est bien sûr naturel lors de la lecture d’un journal.
Autant les images supportent, sans problème, plusieurs colonnes. Pour le texte, une seule colonne est à privilégier.
I.4 Erreur n°4 – Le poids de la composition
Gmail autorise un poids maximal de 102 Ko pour afficher son message.
Ensuite, il est tronqué et il faut appuyer sur le lien « Afficher l’intégralité du message » pour le visualiser.
C’est une problématique pour lire la fin et pour ceux qui souhaitent se désinscrire.
Ils ont alors tendance à appuyer sur le bouton spam pour faciliter cette tâche.
Des plateformes de tests comme mail-tester.com, vous indique le poids de la composition.
Le poids idéal d’une template est entre 30 à 50 ko, 102 ko est un seuil très élevé.
Pour approfondir : Comprendre et résoudre la problématique de l’email Gmail tronqué
I.5 Erreur n°5 – Oublier d’être responsive
Tous les secteurs ont désormais des lectures dans un environnement mobile.
La template conçue est responsive, elle s’adapte aux dimensions d’un téléphone.
Le destinataire n’a pas à zoomer pour visualiser le message.
Il voit aussi toute la largeur de la composition sans avoir aucune action à réaliser.
I.6 Erreur n°6 – La lisibilité n’est pas un sujet traité
Une taille de police trop faible, les destinataires ont du mal à lire.
Pour les titres 22 à 28 pixels et pour le texte de 14 à 18 pixels sont les recommandations sur ce sujet.
Toutes les polices ne sont pas supportées.
En emailing, il faut utiliser des polices de base : Arial, Helvetica, Georgia, Tahoma, Times New Roman et Courier. Afin d’éviter à tout prix que la police ne soit remplacée par une autre, d’où une possible déstructuration du rendu.
Pour approfondir : Découvrir 21 astuces sur la lisibilité des emailings
I.7 Erreur n° 7 – Le manque de tests
La première étape est d’identifier les principaux environnements de lecture de vos destinataires principaux (clients et prospects les plus chauds).
Cette fonctionnalité est disponible directement dans la plateforme d’envoi ou il est possible d’utiliser un outil payant comme Litmus pour les connaître.
Ensuite, il faut vérifier dans ces environnements, le rendu de la composition et apporter des corrections le cas échéant.
3 questions très répandues sur le gabarit d’un message
Q1 – Dois-je utiliser un prestataire externe pour élaborer ma template ?
Le codage d’une template est un exercice difficile. Les plateformes ont évolué et proposent des blocs prêts à l’emploi. Il est donc tout à fait possible de construire soi-même sa template. Et pour la partie design, certaines plateformes d’envoi proposent là encore des solutions fondées sur l’IA.
Vous rentrez l’url de votre site Internet et le prestataire conçoit pour vous des modèles graphiques en accord avec votre charte.
Q2 – Le codage d’un emailing est-il normalisé ?
Il est bien normalisé, cependant ces normes restent théoriques.
Les messageries et les navigateurs imposent leurs propres règles.
Le message est tout à fait lisible dans votre messagerie. Par contre, certains de vos destinataires le reçoivent déstructuré.
L’idée clé est de tester le rendu de vos messages dans les configurations les plus importantes pour votre société.
Q3 – Quelle est l’astuce pour être lisible dans toutes les messageries ?
Un email qui se rapproche d’un format texte, présente la plus forte probabilité d’être visible dans toutes les messageries.
Plus la composition intègre de design, plus il est difficile de la faire passer dans toutes les messageries.
Pour des templates complexes, un lien vers une page Internet en haut de la composition est intégré.
Il est, par exemple, indiqué : Si vous ne voyez pas correctement ce message, appuyer sur ce lien.
Ainsi, le destinataire accède à un message avec un visuel correct.
Malheureusement, certains destinataires dont le rendu de la composition est incorrect, ne cliquent pas sur ce lien. Ils abandonnent purement et simplement la lecture du message.
Conclusion sur les erreurs les plus répandues dans un gabarit d’emailing
La conception d’un gabarit pour réaliser des campagnes d’emailing requiert une expertise pointue dans le codage de l’email marketing. Pour faciliter cette tâche, il y a une dizaine d’années, les prestataires d’envoi ont mis en place des modèles ou des blocs tout faits. Ces fonctionnalités sont très utiles pour construire une composition en fonction de ses propres besoins.
En évitant les 7 erreurs décrites précédemment, c’est un premier pas vers le succès.
La lisibilité est souvent le parent pauvre d’une stratégie d’emailing, elle s’intègre dans les erreurs à éviter.
La simplicité paye toujours, éviter les templates complexes qui s’affichent mal et qui transforment peu.
Merci pour tes conseils clairs et pratiques. Je ne m’étais jamais posée ces questions ! Je réalise la stratégie et la réflexion derrière un simple mail. J’en prends note pour mon activité.
Merci pour cet article ! C’est fou comme on peut passer à côté de ces erreurs sans s’en rendre compte. Tes conseils sont vraiment clairs. Ca va m’éviter de faire certaines bourdes dans mes prochains envois. J’aime bien ton style : tu vas droit au but, sans tourner autour du pot.
Je dois bien admettre ne pas regarder le poids de mes mails. Il va falloir que je corrige cela. Merci à toi pour tous ces conseils.
Merci pour le partage de ces bonnes pratiques dont je ne connaissais qu’une partie.
Je vais les appliquer de ce pas ! Merci pour la structure de l’article qui facilite la lecture.