Le prix des logiciels ne cesse d’augmenter. Les plateformes d’envoi de campagnes d’email sont aussi concernées et certains budgets ont explosé.
Il est donc intéressant de voir quels sont les leviers pour optimiser les coûts et réaliser la chasse à l’inutile.
Le choix du modèle économique, la qualité de la base, la fréquence… sont des facteurs à étudier de près.
Chaque année, une étude est à réaliser pour valider les décisions prises et vérifier la pertinence des choix.
I Le choix du bon modèle
I. 1 Le nombre d’envois en mensuel et sur l’année
Au cours de ces 5 dernières années, les modèles ont fortement évolué.
De nombreux prestataires mailchimp, Brevo… favorisent le modèle économique basé sur le nombre de contacts dans la liste, un budget qui peut vite s’alourdir.
Le nombre de contacts
Ce modèle est intéressant lorsque vous envoyez plusieurs messages par mois.
Il peut cependant exister des limites.
Activecampaign a limité le nombre d’envois de 10 à 15 fois, la limite des contacts selon le forfait souscrit.
Vous avez un abonnement avec un seuil maximal de 1000 contacts, il est possible d’envoyer 15 000 emails au plus tous les mois.
L’achat de crédits
L’autre modèle qui n’existe pas d’ailleurs sur Activecampaign concerne l’achat de crédits.
Il est souvent difficile à trouver sur le site du prestataire, n’hésitez pas à faire une recherche à partir de Google pour découvrir la page.
Il faut ensuite vérifier la validité des crédits :
- illimitée,
- 1 an,
- reconduite d’un an quand un achat a lieu…
Pour des envois de temps en temps, c’est le meilleur modèle.
I.2 Les frais cachés
Ils concernent le nombre d’utilisateurs (1 ou plusieurs).
Avez-vous accès aux modules des landing pages, des formulaires (exemple chez Sarbacane, un autre prestataire, ces options ne sont pas incluses dans la première offre et vous disposez d’un seul utilisateur).
Les emails transactionnels sont-ils dans une souscription supplémentaire ?
Les scénarios sont-ils disponibles ou en supplément ?
Les extras peuvent être une forte source d’augmentation de budget et sont à étudier de près.
Quels sont ceux dont vous avez vraiment besoin ?

II. La qualité et la segmentation de la base abonnés
II.1 Nettoyer la base
Les erreurs définitives, les désinscrits comptent chez certains prestataires d’envoi.
Par exemple, sur Mailchimp, les contacts inutilisables sont à archiver pour être enlevés des calculs.
Les inactifs sont bien sûr comptés chez tous les prestataires. Ils sont à surveiller de près car ils font chuter la délivrabilité. Un domaine peut considérer que l’engagement n’est pas assez fort. Il décide de mettre en spam tous les messages, même les ouvreurs de précédents messages.
Une étude sur comment constituer les groupes d’inactifs et la possibilité d’automatiser le processus est à mener.
Une fois la période d’inactivité définie, le contact rentre dans un groupe et reçoit une série de messages automatisés pour le réactiver.
Pour approfondir : Pourquoi et comment réengager les inactifs ?
II.2 Le centre de préférences
Le centre de préférences est présent chez la plupart des prestataires.
Brevo propose même au contact de renseigner à quelles heures, il souhaite recevoir ses messages.
Dans le centre de préférences, il est possible de gérer des multi-listes (envoi de messages selon une thématique précise), de mettre à jour ses coordonnées…
II.3 La segmentation intelligente
La gestion des inactifs est essentielle, comme vu précédemment.
Créez un groupe de contacts n’ayant ni ouvert, ni cliqué depuis les 6 derniers mois.
Ces contacts sont ensuite réengagés. S’ils ne réagissent pas, ils sont supprimés de la base.
Il faut éviter d’envoyer à toute la base systématiquement.
Pour les contacts qui ouvrent une campagne tous les mois alors que vous envoyez toutes les semaines, diminuez la fréquence.
C’est une logique d’engagement : envoyer uniquement aux contacts actifs pour réduire le volume et augmenter l’engagement global.
Vous gagnez ainsi en délivrabilité.
La segmentation selon les commandes
La segmentation peut aussi s’effectuer à partir des commandes.
La cible la plus propice à acheter rapidement reçoit le plus de messages.
La fréquence est adaptée en fonction de la probabilité d’achat ou des scénarios de longueur différente sont mis en place selon la maturité du client.
Pour approfondir : Les 3 erreurs à éviter sur la segmentation ?
III L’étude des statistiques et les envois prédictifs
Les statistiques sont précieuses, vous identifiez les succès et les échecs.
Cette étude permet de supprimer les campagnes à faible rendement.
Il est aussi possible de réaliser des tests A/B sur l’objet, le contenu…
Avec toutes ces pratiques, vous anticipez des blocages éventuels.
Les envois prédictifs
L’envoi prédictif est une fonctionnalité souvent indisponible sur les forfaits de base.
L’heure d’expédition est personnalisée en fonction des résultats des envois précédents.
Les campagnes sont plus performantes, car elles présentent un taux d’ouverture plus élevé.
Conclusion sur l’optimisation du budget d’envoi
Choisir le bon prestataire constitue la première brique en fonction de vos besoins et de vos envois.
Il est intéressant de se projeter au moins dans l’année à venir pour découvrir le meilleur modèle économique.
La qualité de la base est essentielle, inutile d’envoyer sur des contacts inactifs qui n’ouvrent pas. Ensuite, l’étude des statistiques et les tests A/B sont de bonnes sources pour découvrir la bonne fréquence, les bons contenus, les segmentations à mettre en œuvre.
Pour conclure, le prédictif et le centre des préférences sont aussi des pistes directement connectées aux destinataires pour améliorer ses campagnes.
Le coût de l’email reste très abordable comparé à d’autres canaux comme le SMS. Mais pour réussir, la pertinence est essentielle.
En savoir plus : notre offre d’accompagnement sur le choix de la plateforme